Traîner nos vieux bobos ou pas

Crédit photo : Fred Gingras 

Un petit quelque chose de tout doux se tisse une place dans ton cœur. Tu te sens léger, tu te sens aimé. Il y a des papillons partout, et tu vois des constellations dont tu ignorais l’existence. Une nouvelle relation amoureuse prend forme, et tu es bien.

Toc, toc? N’ouvre pas. En tout cas, essaie de résister. Ce sont tes insécurités, et tout ton passé avec Cupidon, qui te regardent par l’œil magique des regards remplis de satisfaction. Ne les laisse pas entrer! Ou devrais-tu?

 

Au début d’une nouvelle relation, est-ce normal d’y apporter ses insécurités avec soi, ou faut-il les laisser sur le tapis d’entrée?

 

Il est normal que tu veuilles faire place à l’être aimé, lui donner toute ton attention et le laisser entrer dans ton cœur par toutes les portes possibles. On barricade les vieilles portes rouillées et brisées, et on change les serrures. Cette nouvelle personne ne représente pas tes peurs, elle n’est pas ton passé, et elle n’a sûrement pas pour seul et unique but de te faire revivre toutes ces mauvaises émotions. Il faut lui faire la place requise pour former de nouveaux souvenirs, de meilleurs espère-t-on! Tu n’as pas à lui mettre sur le dos tous les malheurs du monde à cause de ton vécu, puisqu’il n’est pas dit que ces expériences se reproduiront avec cette personne. Il faut laisser les choses couler et sourire au présent.

 

Mais d’un autre côté, ces mauvais souvenirs, ces insécurités, ces peurs, ce sont elles qui façonnent ta personne et la rendent parfois si imparfaite. Ça fait partie de ton passé, mais le passé est aussi ton vécu, un vécu que tu ne peux pas nécessairement laisser derrière toi, ou du moins, pas en claquant des doigts. Tu voudrais construire quelque chose de nouveau en espérant que cette personne comprenne que la magie n’est pas toujours au rendez-vous et que, parfois, ton cœur se mettra à battre dans tes cicatrices et que c’est pas nice… Mais tu as juste besoin de travailler sur toi et d’aller de l’avant, mais en ayant à tes côtés quelqu’un qui peut te donner une petite tape dans le dos, mais si douce que, tranquillement, tes cicatrices disparaîtront.

 

Mais qu’est-ce qui fait le plus de sens pour vous? Est-ce un mélange des deux, un équilibre?

 

Emilie Perreault

Tout récemment, je me suis demandé pourquoi j’avais autant envie d’écrire, à 31 ans. Le scénario A : ma vie est un dramaaaa! Pis j’ai toujours quelque chose à raconter, que ça fasse rire ou grincher des dents. Scénario B : j’ai toujours écrit, du plus loin que je me souvienne. Oui, j’ai encore mes vieux drafts d’histoires de suspense et d’horreur datant de 1996! Parallèlement à mon constant désir d’écrire, j’aime partager. Ça se ressent d’ailleurs par mon parcours de vie : intervenante sociale, barista, professeure de yoga en devenir et blogueuse. Pagayant entre le cours « normal » de la vie d’adulte et le besoin dévorant de privilégier le bonheur dans ma courte vie, je partage mes mots afin de m’évader ou de me reconnecter, c’est selon. Je dois par ailleurs avouer être une maudite tannante à l’humour parfois déplacé! Fac, à tantôt?

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