Mon aventure amoureuse avec Cloud Atlas

Je suis l’une de ces lectrices avides qui adore voir ses livres préférés au grand écran. On pourrait dire que je suis optimiste quand ça vient à ça, puisqu’il y a tellement de mauvaises adaptations dans la vie (pour liste exhaustive, me contacter personnellement, ça risque d’être long).

Mais parmi tous ces films échoués, de vraies perles! Des films aussi bons que les livres, bien que jamais aussi complets et détaillés que les centaines et centaines de pages qui leur auront donné vie.

ENTER CLOUD ATLAS.

CloudAtlas

Je vais vous avouer avoir vu le film par les Wachowskis (Matrix, Sense8) avant de lire le livre de David Mitchell. Beaucoup de gens n’ont pas aimé le film, mais moi c’est totalement mon genre : un véritable puzzle d’histoires hétéroclites, de vies interconnectées au fil des siècles, de réincarnations multiples, rendues évidentes dans le film de par le fait que chaque acteur joue plusieurs rôles.

J’étais un peu réticente, après mon coup de cœur pour le film, d’entamer la lecture. Je me demandais comment l’auteur réussirait à traduire sur la page ce que le film avait si bien su montrer. (Oui, c’était pour moi comme si le livre n’était pas le matériel de base, mais plutôt l’adaptation du chef d’œuvre qu’est le film. Je n’en suis pas fière.)

David Mitchell est un dieu que je n’aurais jamais dû douter.

Alors que le film nous garroche toutes ces histoires sans ordre apparent (= confusion totale pour les premières minutes), le livre est beaucoup plus structuré, divisant ses six histoires en ordre chronologique.

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D’un 19e siècle raciste à un futur post-apocalyptique, on passe par la correspondance bouleversante d’un jeune homme à son amoureux, les aventures policières d’une journaliste hippie, les mésaventures d’un vieux anglais interné contre son gré dans un foyer pour personnes âgées (mon bout préf’) et le combat d’une clone luttant pour ses droits humains (#girlpower).

L’auteur relie ces histoires disparates de façon tellement méticuleuse et subtile qu’on peut manquer les connections si on ne lit pas attentivement. C’est sûrement la plus grande distinction entre le roman et le film, l’abstract versus le visuel, le concret, mais les deux manières de montrer la toile compliquée entre ces personnages ont leur mérite.

À part ça, le film est tellement fidèle au livre, je n’en reviens toujours pas. Il y a des concessions, comme pour toute adaptation, mais ils ont su raccourcir ce roman de 500 pages avec brio en un film de 171 minutes (hum hum, Hobbit, prendre note). Après avoir lu le livre, c’est les Wachowskis que je salue pour leur adaptation de cette œuvre qui aurait dû sembler, à première vue, inadaptable de par sa complexité.

Je conseille la lecture et le film à tous ceux qui aiment leurs histoires avec un brin de fantaisie, du dry humour à la british, un p’tit côté philosophique, bref un peu de tout! Je n’ai jamais été aussi amoureuse d’un livre (ok à part Harry Potter) et je vais l’abîmer c’est sûr à force de le relire.

Voilà. Je vous laisse sur ma citation préférée (elle est dans le film aussi!) en espérant que j’en aurai incité quelques-un(e)s à aller acheter le livre et/ou à Netflixer le film :

« A half-read book is a half-finished love affair. »

(Un livre à moitié lu est une aventure amoureuse inachevée.)

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Pascale Lacelle

Franco-Ontarienne de souche, de cœur et d'esprit, j'ai une identité double, appartenant tant au français qu'à l'anglais. Je suis passionnée des lettres tout court, peu importe la langue. Donnez-moi un livre et je ne demanderai rien d'autre (à part peut-être une petite tasse de thé). Et parfois, je me vois inspirée à écrire!

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