Solomon Gursky de Mordecai Richler

Crédit photo: imbd.com
Crédit photo: imbd.com

Lorsqu’on m’a proposé de lire un livre de Mordecai Richler et d’en faire la critique, j’étais enchantée. Solomon Gursky, une oeuvre publiée en 1989, faisait l’objet d’une réédition et j’avais l’occasion de le recevoir chez moi. Yeah!

Précédemment, j’avais beaucoup entendu parler de cet auteur canadien et avais adoré le film Barney’s version, tiré d’un de ses livres.  Je me disais que la lecture de cet auteur enrichirait ma culture littéraire. Le livre de presque 700 pages en main, j’en ai commencé l’exploration par petites bribes, vu mon horaire plutôt chaotique. Toutefois, après quelques semaines et 350 pages lues, j’ai dû déclarer forfait. Je vous explique pourquoi.

 Solomon Gursky narre l’histoire de Moses Berger, un homme sans obligations qui commence à s’intéresser au destin de Solomon Gursky, ayant vécu au XIXe siècle. N’écoutant que sa curiosité, il s’aventure à travers le monde pour en apprendre davantage sur Gursky et sa famille.

Ce roman, originalement en langue anglaise, est magnifiquement traduit par Lori Saint-Martin et Paul Gagné.  La prose de Richler y est riche en descriptions évocatrices et utilise un vocabulaire foisonnant qui sert bien l’histoire. On sent réellement le talent littéraire de l’auteur malgré le passage de l’anglais au français. Les personnages prenant place au sein du récit sont originaux et s’éloignent des clichés.  Ils vivent à leur manière, sans écouter les conventions et ont tous une personnalité singulière.

En lisant ce livre, je croyais être entraînée dans une histoire remplie de mystères et de suspense. Je pensais être happée par les péripéties de ses personnages et avoir envie d’en dévorer l’entièreté en quelques jours. Toutefois, peut-être en raison de mes hautes attentes envers cet auteur, j’ai été déçue et perplexe. À chaque chapitre que je lisais, je m’intéressais à ce qu’on y racontait  et à l’écriture. Par contre, le prochain chapitre arrivé, je peinais à faire des liens avec ce que j’avais lu auparavant.  Après avoir lu la moitié du livre, j’étais toujours aussi mélangée dans les personnages et n’arrivais pas à établir de fil conducteur.

 En effet, l’auteur nous entraîne dans les vies de multiples personnages vivant dans des lieux et des époques différentes. Il y a tant d’informations au sein d’un même livre qu’il est très difficile de s’y retrouver. Malgré le talent visible de Mordecai Richler, l’histoire nécessitait trop de concentration pour que j’arrive à y prendre plaisir.

Crédit photo: mtltimes.ca
Crédit photo: mtltimes.ca

Bref, les opinions peuvent différer à propos de Solomon Gursky. Je suis persuadée que plusieurs lecteurs l’adoreront. Mon avis sur cet auteur n’est toutefois pas définitif. Je tenterai de lire d’autres de ses oeuvres plus brèves, à tête plus reposée.

Et vous, avez-vous déjà lu Mordecai Richler?

Solomon Gursky de Mordecai Richler est publié aux Éditions Boréal.

Amélie Lacroix Maccabée

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L’image à la une provient du site www.editionsboreal.qc.ca

solomon(éditionsboreal.qc.ca)

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Amélie Lacroix Maccabée

Bibliophile, créative et curieuse. Hypersensible se réfugiant dans les mots et les arts. Gamine dans l'âme et accro au sucre. Intéressée par la cause féministe, environnementale et par la diversité sexuelle et culturelle dans les médias et la littérature.

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