L’autopsie d’une peine d’amour ou plutôt d’une misandrie extrême

Une peine d’amour. Qui n’en a jamais vécu? C’est bien ce que je pensais.

Le livre Autopsie d’une peine d’amour a capté mon attention. Comment décortiquer cette tempête émotionnelle qui nous frappe? De l’intérieur, sans romance, comment elle se vie?

La page couverture, d’un vert frappant, portait à croire que ce livre était intéressant… Le dicton : Il ne faut jamais se fier aux apparences n’a jamais été aussi juste.

Ce livre peut se résumer à un mot : misandrie. Une forme de sexisme qui a pour équivalent, à  l’égard des femmes, la misogynie; mais la misandrie est un sentiment de mépris ou d’hostilité à l’égard des hommes.

Plaisant non? Cette misandrie est très légère dans les premières pages du bouquin, mais plus la lecture avance, plus elle est palpable. Ça m’a pris un moment pour mettre le doigt sur ce qui me dérangeait : l’accusation de l’homme abusive. À coups de questionnements par des statuts Facebook et Twitter, j’ai finalement réussi à obtenir le terme exact.

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De plus, par mégarde – ne me demandez pas pourquoi – j’ai lu quelques phrases à la 3e personne au lieu du « je » utilisé pour la narration. Le test s’est continué quelques paragraphes et j’ai fini par me dire : « Oh mon dieu! Ce texte aurait été divin de cette façon, minus la misandrie. » Parce que oui, si on enlevait la misandrie – cette volonté de la narratrice (l’auteure?) de vouloir tout mettre sur la faute de l’homme dans cette séparation – et qu’on le mettait à la 3e personne du singulier, ce livre, je l’aurais dévoré.

Mais ce n’est pas le cas. On nous offre ici une misandrie mal cachée, comme si la seule victime d’une peine d’amour était la femme, et que tout était la faute de l’homme. Les hommes sont tous des cons et les femmes toutes des victimes… Je n’achète pas. La généralisation des sexes imprimée sur papier.

Un langage standard bafoué d’un langage plus familier qui titille l’œil. Un contraste entre ces deux niveaux de langue, considérant que nous sommes dans la tête de la narratrice. Il aurait été plus intelligent de la part de l’auteure de choisir l’un ou l’autre. Personnellement, j’y serais allée avec le langage familier qui aurait été beaucoup plus de circonstance.

Autopsie d’une peine d’amour a une charmante fin qui coule le sens, mais elle ne parvient pas à sauver le livre.

C’est malheureux, dans l’optique que le sujet avait une approche différente de ce que l’on voit à l’habitude, mais il s’est noyé sous une misandrie frustrante.

À ce jour, je me demande encore pourquoi j’ai lu ce livre. La féministe en moi a détesté, l’amoureuse des hommes tout autant.

Sincèrement, vous pouvez largement passer votre tour sur ce livre.

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Verdict : Boucle mauvais

Note : 1/10

Genre : Roman

Éditions : Éditions GML

Prix :  19,95 $

@AlexePhilibert

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Alexandra Philibert

Hyperactive du projet, Alexandra est une amoureuse des mots, du sport et de la musique country. Un contraste sur deux pattes que vous retrouverez le nez dans un livre ou probablement perdue à Nashville.

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