Confessions d’une geek accro à la lecture

Parce qu’être geek, ce n’est pas seulement avoir les yeux vissés sur un écran, voici le pourquoi du comment, je n’achète pas de livres numériques.

Il y a de cela quelques années, j’étudiais sagement les métiers de l’édition à l’université. Il faut savoir que dès lors que j’ai appris à lire, je n’ai pu me passer de cette activité. J’ai donc eu très tôt le virus de la lecture. J’allais chaque semaine, le mercredi après-midi, à la bibliothèque prendre ma dose de livres. J’empruntais même parfois la carte de ma sœur pour pouvoir en emprunter plus. J’avais fini par lire tous les livres qui m’intéressaient dans la section jeunesse. Je suis passée à la section adulte et j’ai fini par fréquenter de moins en moins la bibliothèque pour acheter mes livres en librairie. Car en plus d’aimer lire, j’aime l’objet en lui-même. Je me considère comme une lectrice et une collectionneuse. J’ai présentement deux bibliothèques, une en France chez mes parents, et une ici à Montréal. J’aime pouvoir remettre la main sur un passage qui m’a marquée, pouvoir prêter mes livres et regarder avec satisfaction les livres que j’ai amassés. J’achète des livres alors que j’en ai encore en attente. Je fais des réserves, au cas où (ben quoi, on ne sait jamais). Je lis plusieurs livres en même temps, il y en a qui traînent plus que d’autres… J’ai mis un an à lire Anna Karénine, en dilettante, parce que Tolstoï n’a pas niaisé avec les longues descriptions de paysages et que bizarrement lire sur des tempêtes de neige alors qu’il y en a une dehors, ça ne me plaisait pas. Je l’ai fini sur la plage cet été. Ah !

Ma pile de livres en attente
Ma pile de livres en attente

Chaque année, je me demande si je ne vais pas acheter une liseuse et chaque année je me dis que l’outil n’est pas assez abouti et qu’en plus de ça, je serais triste de ne pas pouvoir toucher le papier sous mes doigts, remarquer les lettres mal imprimées ou pas au même niveau que les autres. Je n’achèterai pas une liseuse, car je ne pourrais plus regarder avec satisfaction ma bibliothèque. Je n’aurais plus mes livres pour décorer ma maison. Je n’achèterai pas une liseuse, car l’emmener sur la plage c’est presque signer son arrêt de mort. Le pire ? Perdre sa liseuse c’est comme voir sa bibliothèque passer au feu. Pour toutes ces raisons, je ne PEUX pas acheter un livre en version numérique.

Lorsque les liseuses ont commencé à s’imposer sur le marché du livre j’étais encore étudiante et je traitais de vieux cons* ne comprenais pas mes profs qui étaient apeurés par cet objet qui allait ruiner les éditeurs et les libraires. Huit ans après avoir entendu ce discours pour la première fois, la littérature n’est pas morte. Il y a toujours des éditeurs. Des librairies ferment et d’autres ouvrent. Pour défendre le marché du livre, il ne faut pas s’abstenir d’acheter un livre en version électronique (honnêtement, si ça peut vous faire gagner quelques dollars et que cela ne vous dérange pas, je vous encourage à le faire). Par contre si vous voulez soutenir le marché du livre, achetez dans vos librairies de quartier qui respectent leurs employés, leur donnent des temps de pause et les font travailler dans des conditions humaines. Acheter en ligne est tentant**, surtout lorsqu’on ne veut pas dépenser trop d’argent, mais si vous voulez économiser des sous, rendez-vous dans des librairies d’occasion. À l’air de l’instantanéité, quoi de mieux que d’avoir le livre immédiatement dans ses mains plutôt que d’attendre que Fedex passe ?

Traitez-moi de vieille conne si vous le voulez. Je suis geek et j’achète encore et toujours des livres en version papier.

Et vous, vous en pensez quoi ? Quelle est votre librairie de quartier préférée ?

*Non ce n’est pas vrai, c’était pour vous faire sourire !
** Je plaide coupable, je l’ai déjà fait.

Marion Zanussi

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Mélanie Galipeau

Rédactrice, gestionnaire de communauté, entrepreneure et intervenante sociale engagée. Addict du Web et fascinée par le concept de groupe. She's a dreamer. Elle aime les fleurs, les cupcakes et dormir. Quand elle ne dort pas, elle est constamment à la recherche d'instants de zénitude et de bonheur.

2 réflexions au sujet de “Confessions d’une geek accro à la lecture”

  1. Perso j’adore les livres format papier, mais a raison d’un a deux romans lus par jour il me faudrait beaucoup plus de place que j’en ai pour les stocker, donc bien forcé de me rabattre sur le numérique autant que possible.
    Je tente de partager mes lectures depuis peu sur mon blog pour information. Une petite pub ferais pas de mal ;)

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