Roskilde 2013: le bilan.

Samedi le 22 juin, j’quitte le Danemark.

Après 5 mois de vie dans un pays avec une langue pas d’allure, une dichotomie de gars (soit blond à l’extrême ou brun-barbu-viking) et des amigos de 14 pays différents (j’ai compté), y’est temps pour moi de quitter Roskilde, ma ville d’accueil. C’correct, là. Avec un loyer de 800$ par mois, ma bourse du MELS commence à faire dur.

N’en reste pas moins que j’ai appris/réalisé/assumé des trucs pendant c’t’échange-là. Par exemple :

 1)   J’aime les tounes de Taylor Swift. Jugez-moi.

2)   Je perds beaucoup de cheveux. VRAIMENT beaucoup.

3)   J’ai une imagination débordante quand vient le temps de me faire un grilled cheese.

4)   J’suis plus stressée que je l’aurais imaginé. Pis pour des niaiseries. Genre le lavage.

5)   Y’a rien qui me fait plus rire qu’une joke qui commence par « Une fois c’t’un gars, comprends-tu ? » Rien.

6)   J’suis vraiment bien dans la solitude.

7)   J’perds tous mes moyens pour un gars qui écoute d’la bonne musique. Ou du Taylor Swift.

8)   TOUS les Français ont de la famille/un(e) ami(e)/un chat à Montréal. Ou au « Canada ».

9)   La bouffe est ben meilleure quand c’est quelqu’un d’autre qui la prépare. Même si ma sauce Alfredo torche.

10) Le monde est VRAIMENT petit. Rencontrer quelqu’un qui a 4 amis Facebook en commun avec toi au DANEMARK? Oh oui.

J’suis venue ici sans savoir trop ce que j’en tirerais. J’ai essayé des trucs, vécu un peu. On pourrait dire que j’ai grandi avec mes yeux. J’avais pas pris le temps de m’arrêter pis d’me poser la question : « Qui j’suis, donc ? »

Les réponses sont encore ben floues, mais j’peux affirmer que ça m’a rapproché du Québec. Bon Dieu que je l’aime, ma province. La langue, la musique, les gens. À chaque fois qu’on me demandait je venais d’où, j’répondais « Montréal ». Ma citoyenneté canadienne n‘est visible que sur mon passeport.

J’peux aussi dire que mes ami(e)s, c’est les bests. Six mois, c’est trop peu pour développer des vraies amitiés. On vit dans une bulle « inpétable ». Beaucoup de coups de cœurs, des ami(e)s que j’adore. Mais ça dépassera jamais faire des jokes de pet dans un barbecue. Pis je tiens même pas à préciser si je parle de l’événement ou de l’objet.

Je m'en vais à l'aventure. À bientôt, les budz.
Je m’en vais à l’aventure.
À bientôt, les budz.

Autre chose que j’aurais dû comprendre depuis un boutte : tu peux pas plaire à tout le monde. Longtemps, j’ai cru qu’avec l’Humour, tu pouvais être chumy-chumy avec Monsieur/Madame X. Ça marche pas de même. Le mur de Berlin de l’Apparence est tombé. Les gens sont pas tous fins. Pis ‘sont clairement pas tous Allemands.

L’école? Disons que la Communication dépend de ben plus de choses que le modèle de Shannon-Weaver pis l’habitus de Bourdieu. Les méthodes sont clairement pas les mêmes. Ça va de pair avec les mentalités.

Danemark, tu me manqueras. J’ai fait ce que j’avais à faire. Pis je sais enfin prononcer « rødgrød med flød » comme du monde.

Prochain arrêt : Amsterdam.

On s’voit là ? ‘kay.

Farvel, Danmark. Og tak.

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Audrey-Maude Falardeau

Audrey-Maude aime rire, sourire, se marrer, mais surtout abuser des synonymes. Quand elle n'est pas en train de penser au sens de la vie, elle se pratique à faire des clins d'oeil avec l'oeil droit (pas facile, pas facile). Passionnée de culture, d'humour et d'improvisation, Audrey-Maude est toujours front row à n'importe quel spectacle (en train de rire trop fort).

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