WHAT NOT TO WEAR : comment faire comprendre aux gens qu’ils sont hors normes.

Cette semaine en regardant la télévision (eh oui je me relaxe comme ça parfois! On ne peut pas toujours lire et être intellectuel tsé) je suis tombée sur What Not To Wear. Honnêtement j’aime bien le concept de base : qui n’aimerait pas regarnir sa garde-robe avec un beau 5000$ gratuit? Moi j’en ai souvent rêvé je l’avoue, et se faire aider à magasiner les dernières tendances, à tout agencer, est utile pour certaines personnes.  Cependant,  je suis tombée sur quelques épisodes (reprises ou nouveautés) qui m’ont assez troublée. Et j’ai commencé à me poser des questions.  Certaines  »clientes » de What Not To Wear ont un style qui leur est propre et sont parfaitement heureuses ainsi. Mais leurs amis, leur famille trouvent qu’elles font tâche et donc demandent de l’aide à nos deux animateurs Clinton et Stacy.  Je crois que les femmes, confrontées à l’idée de ne pas être acceptées par leur entourage et l’alléchante offre de 5000$ acceptent de se faire transformer.  Vraiment? La semaine de transformation permet de changer complètement une personne? Clinton et Stacy ne cessent de répéter des phrases de psychologie à 5 cents comme quoi la femme qui s’habille avec des ailes de fée a un problème à grandir et qu’elle ne fait pas sérieux et que ce n’est pas vraiment elle. Parce que oui, dans un épisode, il y avait une fille qui de temps en temps mettait des ailes de papillon dans son dos.  Je ne vois pas comment on pourrait plus s’affirmer qu’en mettant des ailes de fée. Sérieusement.  Pourquoi aller dire à une personne qui s’accepte et qui s’assume qu’elle ne fit pas dans notre oh combien précieuse société et vouloir la changer? Et après on se félicite d’avoir sauvé cette âme perdue. Moi je trouve ça ridicule. Bin oui des fois les styles sont assez flamboyants (manière polie de le dire)  et je ne trouve pas ça à mon goût, mais si elles sont bien ainsi?

Il y aussi le type numéro deux d’intervention : certaines femmes allant à cette émission ont de réels problèmes d’estime : exemple parmi tant d’autres, elles se cachent dans des vêtements trop grands pour cacher leur corps alors qu’elles sont magnifiques.  What Not To Wear les aide à trouver des vêtements pour les mettre en valeur et camoufler les parties de leurs corps qu’elles aiment moins. Ok… pas si pire. Mais en une semaine, les femmes se trouvent changées : elles s’acceptent et prennent plus soin d’elles-mêmes. Une nouvelle garde-robe nous fait toujours sentir mieux mesdames, on va se le dire. Mais de là à changer des problèmes d’estime qui sont là depuis des années? J’ai des gros doutes.  J’aimerais pouvoir croire que cela marche vraiment et que toutes se sentiront mieux à l’avenir mais je suis une sceptique.

Sans être une mauvaise émission, je me pose des questions sur les effets que cela peut avoir sur les gens : améliorer leur perception de soi? Les forcer à s’intégrer et à ressembler à tout le monde?

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Eliane Bourque

Entrepreneure dans l'âme, passionnée de mode, beauté, photographie, bouffe et surtout, par les mots!

6 réflexions au sujet de “WHAT NOT TO WEAR : comment faire comprendre aux gens qu’ils sont hors normes.”

  1. Ben en fait, ce qu’on voit à l’émission est un résumé d’une expérience qui s’étend sur une semaine, pas trois jours. Pour le reste, je pense que les opinion sur cette émission se valent – on aime ou on n’aime pas.

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    • Je ne crois pas que ce soit une question d’aimer ou de ne pas aimer l’émission. J’aime l’émission mais je me pose des questions sur ce que cela apporte vraiment aux femmes qui y vont!

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  2. Déjà, elles ont le choix d’accepter ou pas. C’est sûr que les producteurs vont nous montrer celles qui ont accepté, et là-dessus, il y en a des rétives, mais en gros, je pense que beaucoup d’entre elles en ont bénéficié pour vrai, au-delà du 5000$. Tsé, la femme qui découvre que même avec des rondeurs, elle peut être jolie, ou celle qui travaille dans une entreprise où c’est précisément son look qui lui fait perdre de l’avancement… Ou celle qui, à 56 ans, n’a pas encore compris qu’il y a certains styles que tu peux te permettre à 20 mais pas à 50… Pas que je sois d’accord avec l’idée qu’on puisse avancer uniquement grâce à la façon dont on s’habille, mais il ne faut pas oublier que c’est produit aux É.-U. et qu’ils ont une culture assez particulière. Mais je pense que oui, il y en a pour qui ça a fait une différence. Les stylistes de l’émission insistent aussi souvent pour dire qu’ils ne sont pas là pour changer la personnalité de la participante, ni pour l’effacer, mais pour l’aider à trouver des vêtements qui vont lui correspondre sans nécessairement choquer tout le monde, juste pour le plaisir de choquer tout le monde. Je pourrais en parler longtemps…

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  3. Ça fait longtemps que je n’ai pas écouté What No to Wear (ça a peut-être changé), mais quand je le faisais, j’aimais assez ça et j’avais remarqué que Clinton et Stacy respectaient le style de la personne dans leurs recommandations de vêtements, sans nécessairement suivre les tendances du moment, mais en choisissant comme tu dis, des vêtements de la bonne taille et en agençant des couleurs qui fonctionnent bien ensemble.

    Je me rappelle une dame qui aimait les imprimés animaliers CRAZAY tous mélangés (ça faisait mal aux yeux) et ils lui avaient choisi un sac à motif zébré (même si c’était pas du tout tendance et pas très joli à mon avis), mais c’était mieux que ce qu’elle portait avant et ça respectait son style.

    Mais je suis d’accord avec toi que les conseils psycho-pop à 5 cents, c’est fatiguant, surtout venant de deux animateurs de télé! ; )

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    • Ce qui me dérange aussi un peu c’est quand ils se mettent a rire de la personne dans le miroir et quand ils jettent le linge. J’imagine que c’est pour l’émission mais… C’est pas toujours simpa on va se le dire!
      Mais c’est vrai qu’ils essaient d’intégrer un peu le style de la personne.

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