Loco Locass au Club Soda, spectacle de hauts et de bas

Ma critique aurait dû être publiée plus tôt dans la journée.

J’ai voulu l’écrire hier soir, à chaud, après le spectacle, mais je me suis heurtée au syndrome de la page blanche.  J’ai décidé de dormir dessus, et de l’écrire ce matin, mais même problème. Le fait est que je n’arrivais pas à me décider de l’angle à utiliser.

Je suis fan de Loco Locass depuis longtemps. Je croyais donc, un peu à tort, que cette critique s’écrirait toute seule, puisque j’étais vendue d’avance.

Que nenni.

Le spectacle a commencé en force avec la pièce Wi. J’étais contente d’être là, même si visiblement, on était peu nombreux de ma catégorie d’âge dans un Club Soda pas aussi rempli que je l’aurais cru.

Les pièces se sont enchaînées, et j’ai peu à peu perdu mon enthousiasme. Oui, c’était bon, mais pas excellent. Du moins, j’ai déjà été pas mal plus électrifiée lors d’autres spectacles que j’ai vu du trio. Chafiik essayait tant bien que mal de soulever les foules avec sa fougue et sa bonhomie sympathique, mais ses comparses manquaient d’énergie, selon moi. Il a eu des moments très enlevants, mais suivis de longueurs.

J’ai beaucoup apprécié le pot-pourri des chansons de l’album Manifestif. J’ai aimé Tous les jours et la présence du Zappartiste François Parenteau, qui a effectué une interprétation assez hallucinante de Gilles Vigneault pour la chanson Tout le monde est malheureux. Comme toujours, M’accrocher? m’a donné des frissons.

Je n’ai pas apprécié que le groupe tente autant comme autant de surfer sur la vague du Printemps Érable. La sauce a été étirée. Autant le spectacle des Francos de cet été a été magique, autant les appels aux étudiants d’hier m’ont paru hors propos.

Je ne veux pas faire une critique de l’album Le Québec est mort, vive le Québec, ni même une critique à saveur politique, mais on ne s’en sauve pas, avec Loco Locass. Disons simplement que lorsque j’avais 18 ans (la moyenne d’âge d’hier), je n’avais peut-être pas un esprit critique assez développé pour analyser les propos des Loco, et je m’enflammais rapidement pour leurs discours. Mais ma pensée a évolué, et je n’embarque plus aussi facilement dans les  »Nos ennemis veulent qu’on oublie cette crise-là » et le fait d’encourager les divisions Anglos/Francos.

Pour en revenir au spectacle même, est-ce que j’ai passé une mauvaise soirée? Non. J’Aime encore Loco Locass, mais la lune de miel est terminée.

Jusqu’au rappel, qui m’a laissé perplexe. Un rappel, n’est-ce pas le moment de jouer les plus gros hits (genre Groove grave ou Sheila ch’us là), histoire de terminer dans la folie et l’allégresse? Ce n’était pas le cas hier (je ne mentionnerai même pas la reprise douteuse d’Heureux d’un printemps de Paul Piché). J’ai eu l’impression que Loco Locass se gâtait, mais boudait un peu le plaisir de ses fans.

J’ai tout de même eu un gros coup de cœur pour Batlam qui a déclamé le texte Priapée la p’tite vite, et trippé solide sur Antigone. De plus, le show a connu une belle finale avec la pièce Les géants.

À tous ceux qui iront voir le spectacle ce soir, je vous souhaite d’avoir beaucoup de plaisir, et n’hésitez pas à laisser vos impressions en commentaires!

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Mélanie Galipeau

Rédactrice, gestionnaire de communauté, entrepreneure et intervenante sociale engagée. Addict du Web et fascinée par le concept de groupe. She's a dreamer. Elle aime les fleurs, les cupcakes et dormir. Quand elle ne dort pas, elle est constamment à la recherche d'instants de zénitude et de bonheur.

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