La Gailaxie, une ligue d’impro pour les coeurs gais.

De l'impro pis d'la broue. Là, chuis gaie.
De l’impro pis d’la broue. Là, chuis gaie.

T’as lu mon dernier article sur l‘impro?

Good. C’t’un prérequis.

(C’t’aussi une manière poche de me faire lire.)

Malgré ma fin de session spécialement agréable dégueulasse, j’ai eu fait du temps pour aller rigoler un peu au Cabaret Chez Mado, à deux pas du métro Beaudry, pour un bon p’tit match d’impro de La Gailaxie. J’ai connu la ligue en septembre lors d’un tournoi d’impro ouvert au grand public en région (l’Open Poc à La Pocatière, pour les plus érudits). Comme de fait, leur équipe a remporté le tournoi. Le plaisir était callé d’avance.

L’entrée était 5$… Ish. Pour une ligue amateure, c’t’un peu cher. Pour une marche de deux minutes de plus, j’aurais pu aller voir de l’impro au St-Sulpice pour gratisse. Disons simplement que mes attentes étaient élevées après avoir dépensé deux ours polaires et un huard.

Consolation? La pinte de bière est à 4,50$ sans le pourboire. C’t’un pas pire deal, mettons. Faut le faire: quand ta bière te coûte moins cher que l’entrée…

Bref, le match opposait Orion et Hydra, deux des quatre équipes de la Gailaxie.

Dès le début du match, j’ai su que le spectacle qu’il me serait permis de voir serait différent des autres parties d’impro auxquelles j’ai assisté jusqu’à présent. L’animateur/trice/dragqueen (« Marla Deer », pour les intimes) et l’arbitre entrèrent tous deux en symbiose sur scène sur une toune house-électro-psycho-pop-trance-dubstep-ascenseur avec une chorégraphie digne de Véronique Cloutier à ses premières années de La Fureur. La présentation des équipes s’est faite sans flaflas et on nous a dévoilé deux Adonis du carton de vote légèrement vêtus pour le comptage des points. Miam. Je priais presque pour des recomptages.

J'étais assise dans le fond sur un tabouret. Hourra les photos!
J’étais assise dans le fond sur un tabouret. Hourra les photos!

L’ambiance était chaleureuse alla cabaret. La musique turbo pop entre les impros était borderline gossante. Même l’arbitre a laissé entendre son irritation avec ses paroles (douces à mes oreilles comme d’la peau de pêche): « Coudon, on a-tu engagé MC Mario pis j’le savais pas! » Les catégories étaient originales avec, entre autres, une auto narration, une auditive et ma découverte de la soirée: la catégorie téléphone arabe. Trois joueurs sont choisis dans chacune des équipes. Une première personne raconte une anecdote de son choix au public et à un autre de ses coéquipiers. Pendant ce temps, un autre improvisateur est escorté à l’extérieur du bar. Le mandat de la deuxième personne est de MIMER l’anecdote racontée durant la première minute de jeu, et ce, devant le troisième joueur encore grelottant. Ensuite, la troisième personne devra refaire l’impro selon ce qu’elle a cru comprendre du mime de son collègue. En gros, on entend d’abord une anecdote banale pour se retrouver au final avec une histoire complètement sautée au Wok. Hilarant.

Somme toute, une soirée très agréable avec un pointage serré (8 pour Hydra, 7 pour Orion) avec beaucoup de recomptages. (YES!) Gros coup de coeur pour l’animation, qui faisait parfois plus rire le public que durant les improvisations lorsque ces dernières s’avéraient un peu pouich. À essayer définitivement pour une soirée différente entre amis, sans toutefois tomber dans la tradition hebdomadaire. My portefeuille is crying y’inque à y (dé)penser.

LA GAILAXIE 

Tous les dimanche soirs au Cabaret Chez Mado (1115, rue Ste-Catherine Est, métro Beaudry)

5$ l’entrée, bière à 4,50$.

Du fun pis toute!

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Audrey-Maude Falardeau

Audrey-Maude aime rire, sourire, se marrer, mais surtout abuser des synonymes. Quand elle n'est pas en train de penser au sens de la vie, elle se pratique à faire des clins d'oeil avec l'oeil droit (pas facile, pas facile). Passionnée de culture, d'humour et d'improvisation, Audrey-Maude est toujours front row à n'importe quel spectacle (en train de rire trop fort).

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