Ces fillettes aux milles péripéties…

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Pour mon premier article, je devais absolument partager avec vous mes impressions sur le film Catimini, que j’ai eu la chance de voir la semaine passée, à l’occasion du Festival du Nouveau Cinéma

Catimini, deuxième long-métrage de la réalisatrice québécoise Nathalie Saint-Pierre, traite du milieu des familles d’accueil avec une vision innovatrice. L’évolution brillante du scénario nous amène à travers les histoires connectées de quatre filles d’âge différent : Cathy (6 ans), Keyla (12 ans), Mégane (16 ans) et Manu (18 ans). La réalisatrice nous présente ces fillettes-adolescentes avec une approche très réaliste et critique, sans tomber dans le mélodramatique qui, selon moi, pollue trop souvent le cinéma québécois. Elle nous raconte leur quotidien, qui ne ressemble en rien à celui d’un enfant grandissant dans une famille unie…

En me basant sur ma culture générale et sur ma connaissance du répertoire de films québécois, je peux dire qu’il est rare que l’on s’intéresse au quotidien des enfants étant sous la garde de la Direction de la Protection de la Jeunesse. Pourtant, il s’agit d’un sujet actuel qui devrait davantage être mis en lumière. Plusieurs enfants traversent plus de trois, quatre, cinq ou six familles, en passant par le centre de détention pour jeunes, avant d’obtenir leur « liberté » (c’est-à-dire leur 18 ans!) Le film illustre très bien cette nouvelle liberté, cette nouvelle vie qui attend les jeunes à leur majorité. Cette transition est souvent bien difficile pour ceux qui ne possèdent pas les bases essentielles qu’une éducation équilibrée amène.

Pour ce qui est de la performance des acteurs, les quatre personnages principaux sont interprétés par des comédiennes qui en sont toutes à leur premier long-métrage. Étonnamment, aucune ne montre de faiblesse dans le jeu de son personnage. Elles nous surprennent par l’ampleur des émotions qu’elles arrivent à nous transmettre et par leur crédibilité. De jeunes comédiennes ayant un brillant avenir ou d’excellentes directives de la part de la réalisatrice? Je dirais probablement les deux!

Bref, rarement un film m’a autant bouleversée que Catimini.

J’ai ri, j’ai éprouvé de la fierté pour les quatre filles, j’ai été complice avec elles. J’ai aussi pleuré (Oui, oui. Dans la salle de cinéma. Toute seule!), j’ai été outrée, j’ai ressenti l’injustice. Peut-être était-ce à cause de la proximité que je ressentais avec ces filles québécoises et montréalaises qui auraient pu être dans ma classe au primaire, des connaissances au secondaire ou simplement des voisines. Au final, je suis restée dans un état second durant au moins une heure après la fin de la représentation!

Si vous l’avez manqué au Festival du Nouveau Cinéma, il sortira au cinéma vers la fin du mois de janvier 2013, notamment au Quartier Latin à Montréal. Mettez-le à votre agenda!

 

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Mélanie Galipeau

Rédactrice, gestionnaire de communauté, entrepreneure et intervenante sociale engagée. Addict du Web et fascinée par le concept de groupe. She's a dreamer. Elle aime les fleurs, les cupcakes et dormir. Quand elle ne dort pas, elle est constamment à la recherche d'instants de zénitude et de bonheur.

3 réflexions au sujet de “Ces fillettes aux milles péripéties…”

  1. Bravo pour ce compte rendu très juste de ce magnifique film! Étant la maman d’une des comédiennes, je peux vous répondre au sujet de leur jeu: Nathalie a dirigé le plus jeunes de main de maître par une approche mi-scénarisée, mi-improvisée, ce qui a effectivement amené un résultat des plus convaincants! Bien sûr, nous souhaitons aussi qu’un certain talent se développe, puisque les filles semblent vouloir s’engager dans le monde du cinéma, mais dans ce cas-ci, tout le mérite revient à la réalisatrice et je me dois de le souligner.

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